L’église, consacrée à Saint-Jean-Baptiste, ne fut élevée que dans le courant du XIIe siècle en remplacement sans doute de la chapelle du château primitif. Elle fut remaniée au XVe siècle : moulures prismatiques du portail. Dans l’abside s’ouvrent des petites fenêtres romanes mais aussi des baies plus larges postérieures aux premières. Dans la nef on peut remarquer des entraits sculptés dans la charpente. Sur le sol deux dalles funéraires du XVIIe siècle. Le Christ en croix est également du XVIIe siècle.
Au fond de l’église, au dessus du portail, il y eût une toile assez grande représentant Saint-Jean-Baptiste. Cette toile a beaucoup impressionné mon père durant son enfance. Il trouvait ce tableau très beau, c’était d’ailleurs le seul tableau qu’il connaissait. C’est peut-être cette œuvre peintre anonyme qui a donné plus tard à ce petit paysan l’envie d’acheter des tableaux pour orner son appartement parisien. Le Saint-Jean-Baptiste de l’église de Morand s’abima au cours des années. L’humidité le rongea et il devint « illisible ». Il fut détruit lors d’une remise en état de l’église en 1956. Cette année là on refit également le clocher et on supprima les stalles.